Après les mois d’hiver s’accompagnant généralement d’une nourriture plus riche et d’un manque d’oxygénation, le retour des beaux jours nous donne chaque année envie de nous purifier et de nous alléger pour retrouver notre vitalité. Grâce aux cures de printemps, nous pouvons nous mettre en accord avec l’élan de vie et de renouveau qui explose dans la Nature à cette saison.
Pourquoi se détoxiquer au printemps ?
Pour rester en bonne santé, le corps doit en permanence éliminer les toxiques, apportés de l’extérieur (polluants divers) et les toxines, engendrées par son activité propre (digestion, renouvellement cellulaire permanent). Pour cela, la Nature a tout prévu grâce aux émonctoires ou filtres épurateurs dont le corps est pourvu : foie et intestin, rein, poumon et peau. Mais face à une alimentation dénaturée, inadaptée ou excessive, à la sédentarité, aux pollutions ou au stress qui impacte l’activité de tous les émonctoires, ce processus de « nettoyage » naturel permanent s’essouffle. L’encrassement et le ralentissement métabolique qui s’en suit se fait particulièrement sentir à la sortie de l’hiver, avec comme premier symptôme la fatigue que beaucoup ressentent à cette période.
A l’image de ce qui se passe dans la Nature où la vie renaît chassant toutes traces de végétation ancienne, le printemps est pour nous le meilleur moment pour éliminer les toxiques et toxines accumulés, relancer toutes les fonctions métaboliques et reconstruire un terrain neuf, propice à la vitalité et à la santé. Pour cela, deux grandes règles : éliminer les sources d’intoxication et stimuler les fonctions d’élimination naturelles.
Eliminer les sources d’intoxication :
Pour une détoxication efficace, la première condition est bien sûr d’adopter une alimentation hypotoxique respectant quelques grands principes :
- bannir l’alimentation industrielle
- diminuer le plus possible la quantité de protéines animales (particulièrement viandes et laitages), de sucres (particulièrement raffinés), de graisses cuites ou saturées.
- donner la part belle aux aliments d’origine végétale : légumes, graines germées (les stars du printemps !), algues, fruits frais… et favoriser tous les aliments verts (légumes, jeunes pousses, herbe de blé…), riches en chlorophylle purifiante, oxygénante et régénérante.
- préférer les préparations crues qui permettent de conserver intacts les nutriments vitaux : enzymes, vitamines, minéraux et oligo-éléments, tous véritables catalyseurs de vie nécessaires à l’ensemble des fonctions du corps, avec une mention spéciale pour les jus de légumes frais qui permettront leur assimilation optimale.
- manger léger le matin et le soir pour respecter et favoriser les cycles naturels du corps. En effet, toutes les nuits, le corps se détoxifie et se régénère. Ce travail commence quand la digestion du repas du soir se termine (d’où l’intérêt de dîner léger) et se poursuit tant qu’une nouvelle phase digestive ne commence pas le matin (d’où l’intérêt de retarder et d’alléger le petit déjeuner).
Parallèlement à ces changements alimentaires, on pourra limiter les sources de pollutions et de dévitalisation : choisir le bio dans tous les domaines (nourriture, cosmétiques, produits d’entretien…), respirer un air plus sain en contact avec la nature, se protéger des pollutions électromagnétiques, retrouver des rythmes de vies plus équilibrés, éteindre la télévision ou l’ordinateur...
Stimuler les fonctions d’élimination du corps :
La pratique de la monodiète (consommation d’un seul aliment frais et de saison sur un repas, une voire trois journées) ou du jeûne, amplifie le processus de nettoyage du corps. En mettant le système digestif aux repos, ce type de cure permet au corps de se débarrasser de ses déchets (qu’il « auto-digère » en l’absence d’autre nourriture) et de régénérer ses tissus sur des bases saines.
A mi chemin entre le jeûne et la monodiète, les cures liquides aux jus de légumes frais, soupes crues ou smoothies verts, à la fois détoxicantes et revitalisantes, sont les plus adaptées aux terrains dévitalisés et carencés par les modes de vie modernes.
C’est aussi le moment idéal pour donner un coup de pouce aux émonctoires. Dans cet objectif, on pourra :
- utiliser des cures drainantes polyvalentes comme la sève de bouleau fraîche tout juste récoltée, le jus de bouleau, le jus d’herbe, l’eau Hydroxydase, l’argile, le charbon…
- ou apporter un soutien spécifique à certains organes d’élimination. Le foie est l’organe phare du printemps que l’on pourra aider avec des plantes ou des aliments comme le romarin, le chardon marie, l’artichaut, le radis noir, l’ail des ours, le citron… D’autres plantes, comme le pissenlit, le genévrier ou l’aubier de tilleul par exemple, permettront de stimuler parallèlement le foie et les reins, les deux émonctoires majeurs sollicités dans les cures de détoxication.
En outre, toutes les techniques permettant d’accélérer la circulation lymphatique et sanguine seront les bienvenues : eau en abondance, exercice physique, massage ou brossage de la peau à sec, saunas, bains, respirations… ainsi que tous les éléments favorisant la vitalité : contact avec la nature, exposition au soleil matinal, diffusion d’huiles essentielles, sommeil et repos, régulation des stress…
Pour une nouvelle vitalité en harmonie avec la Nature renaissante :
L’intérêt de ces pratiques simples est multiple : vitalité retrouvée, immunité ressourcée, système nerveux rechargé, moral au beau fixe, teint éclatant... et surtout, remise en phase avec le rythme des saisons et de la Nature, particulièrement utile quand on vit dans un environnement urbain dénaturé.
©Claudine Richard
Article paru dans la newsletter du Jardin du Graal - mars 2010