Omniprésente dans la nature, la couleur verte signe la présence de chlorophylle, un pigment qui permet aux plantes ou à certaines bactéries de transformer l’énergie solaire en matière organique : un petit miracle, fondement de la vie sur terre. Chaque fois que nous mangeons des aliments riches en chlorophylle, nous absorbons donc aussi de l’énergie solaire rendue assimilable pour notre organisme.
Qu’est ce que la chlorophylle ?
La chlorophylle est le pigment qui donne aux plantes leur couleur. Toutefois sa fonction n’est pas de colorer mais de permettre la photosynthèse, ce processus par lequel les plantes, terrestres ou marines (algues), ou encore certaines bactéries (comme les micro-algues bleu-vert qui sont en fait des cyanobactéries), sont capables d’absorber la lumière (ou les photons) pour synthétiser, en présence de gaz carbonique et d’eau, de l’énergie biochimique disponible pour la cellule.
Tous les végétaux recevant de la lumière solaire contiennent de la chlorophylle, même si d‘autres pigments peuvent être présents et donner une autre couleur à la plante. Au cours de la photosynthèse, les plantes et certaines bactéries, rejettent de l’oxygène. C’est un processus vital fondamental, condition sine qua non de la vie sur terre. Les micro-algues bleu-vert, auxquelles appartiennent l’algue Klamath ou la spiruline et qui constituent la première forme de vie apparue sur terre, ont ainsi permis de créer une atmosphère viable. Aujourd’hui, les algues et le phytoplancton marin, devant les forêts, sont les végétaux qui fournissent le plus d’oxygène à la planète grâce à leur teneur en chlorophylle.
Par la photosynthèse, les plantes sont littéralement capables de se nourrir de soleil et de fabriquer une forme d’énergie, en l’occurrence des glucides, dont nous pouvons à notre tour nous nourrir. En consommant des aliments riches en chlorophylle, nous ne nourrissons pas seulement de glucides, mais aussi d’énergie solaire devenue assimilable. Car même si quelques personnes ont été ou sont capables de se nourrir de manière exclusivement éthérique (voir par exemple les expériences de sungazing), l’immense majorité des êtres humains a besoin de cet intermédiaire pour vivre.
Une molécule aux multiples vertus :
Le processus de photosynthèse a pris des siècles à être expliqué et il semble qu’il n’ait pas encore dévoilé tous ses mystères. Le rôle de la chlorophylle en tant que tel a été découvert au début du siècle dernier. La molécule a alors fait l’objet de nombreuses recherches et s’est popularisée à partir des années 40-50, période où les médias ont commencé à se faire le porte-parole de ses promesses en matière d’hygiène et de santé. Depuis, de nombreuses études n’ont cessé de venir confirmer ces promesses.
La structure moléculaire de la chlorophylle est proche de celle de l’hémoglobine hormis son centre composé de magnésium pour la chlorophylle et de fer pour l’hémoglobine. L’hémoglobine est un pigment respiratoire présent dans les globules rouges des mammifères et des êtres humains et qui permet le transport de l’oxygène. Cette similitude explique qu’on a souvent qualifié la chlorophylle de « sang végétal ». Purifiante et régénérante, ses propriétés sont si nombreuses que Bernard Jensen, naturopathe américain grand admirateur de la chlorophylle, l’avait qualifié de « plus grand guérisseur de la Nature ». Il aimait rappeler « when you are green inside, you are clean inside » (« quand vous êtes vert à l’intérieur, vous êtes propre à l’intérieur »).
Il n’existe quasiment aucun système ni aucun déséquilibre que la chlorophylle n’améliore pas. Très assimilable, elle nécessite peu d’énergie pour être digérée, alors qu’elle en apporte en quantité. Les aliments riches en chlorophylle sont ainsi les aliments les plus énergétiques que l’on peut consommer, non pas en termes de calories, mais en termes subtil / éthérique.
La chlorophylle agit donc aussi bien sur le plan physique que sur le plan énergétique.
Sur le plan physique :
oxygénante et dynamisante, elle apporte le supplément d’oxygène dont on manque cruellement en vivant dans des environnements pollués ou en consommant une alimentation morte et dénaturée. Or des cellules bien oxygénées sont aussi la garantie de cellules saines.
antianémique, elle augmente le taux d’hémoglobine. Bernard Jensen mentionne même plusieurs cas où il a pu obtenir une multiplication du taux de globules rouges en l’espace de quelques semaines grâce à des bains tièdes d’eau additionnée de chlorophylle sous forme de jus de jeunes pousses d‘alfalfa. Les résultats étaient encore plus rapides quand les patients buvaient des jus verts.
antibactérienne, particulièrement les bactéries anaérobiques (qui se développent hors de présence d’oxygène) et antifongique. Elle est par exemple une grande purificatrice du tube digestif. Elle participe au maintien d’un écosystème stomacal et intestinal sain où elle combat les bactéries et champignons délétères, notamment les candidas. Les instillations rectales de jus d‘herbe de blé popularisées par Ann Wigmore, sont un moyen bien connu d’améliorer de nombreuses conditions pathologiques du colon et de détoxiquer le foie.
régulatrice du transit, elle rééquilibre la plupart des terrains constipés en quelques jours.
draineuse des toxiques, elle piège les molécules nocives auxquelles il est quasiment impossible d’échapper dans l’environnement actuel. Par exemple, les aliments bien connus pour leur exceptionnel teneur en chlorophylle (jus d’herbe, chlorella, Klamath) sont aussi connus pour leur propriétés d’élimination des métaux lourds.
alcalinisante, elle équilibre les terrains acidifiés si fréquents actuellement.
cicatrisante, elle accélère la guérison de toutes les blessures, internes ou externes.
désodorisante, probablement grâce à son action antibactérienne, elle combat les mauvaises odeurs de l’intérieur. Elle neutralise également la mauvaise haleine, fonctionnelle ou liée à l’alcool, la cigarette… voire un excès d’ail. En témoigne l’utilisation de la chlorophylle dans les chewing-gums ou les dentifrices !
grande amie du foie, organe majeur pour la santé, elle le détoxique et le débarrasse de ses graisses. Elle diminue également le taux de cholestérol.
… comme on le voit, la liste de ses vertus est très longue ! On pourrait aussi citer ses effets régulateurs des cycles hormonaux, tonifiants du système cardio-vasculaire, stimulants des muscles, diurétiques, radio-protecteurs …
Sur le plan énergétique :
Consommer de la chlorophylle est un moyen de profiter de l’énergie solaire, à condition bien sûr de la consommer sous une forme naturelle (les premières chlorophylles de synthèse ont vu le jour dans les années 60) et préservée de traitements préjudiciables. Les super aliments verts (jeunes pousses et micro-algues) sont ainsi considérés comme des aliments solaires par excellence, ce qui expliquerait leurs multiples vertus sur la santé et la vitalité.
La chlorophylle compenserait le manque de soleil généré par la pollution, la vie en ville, voire même le port « abusif » de lunettes de soleil quand l’ensoleillement ne le justifie pas. Prendre un bain de soleil ou consommer des aliments verts sous forme ultra assimilable (jus et smoothies verts) auraient ainsi des bienfaits similaires : un apport de vie inestimable pour notre santé.
Par ailleurs, la couleur verte, couleur de la paix et de l’espérance, possède à la fois une action calmante et apaisante qui aide en cas d’insomnie, de fatigue et d’irritabilité nerveuse, ainsi qu’une action régénérante. Dans les traditions orientales, elle est reliée à l’est, à la vie et à la création.
Comment profiter des bienfaits de la chlorophylle ?
Il existe deux moyens de profiter des bienfaits de la chlorophylle : en consommant des aliments riches en chlorophylle, certains super-aliments en priorité, ou en prenant des compléments alimentaires spécifiques. Dans les deux cas, les vertus purifiantes et revitalisantes de la chlorophylle seront généralement notables rapidement.
Si la chlorophylle en poudre ou en gélule peut s’avérer pratique, la consommer sous forme d’aliments permet de bénéficier aussi de leurs autres vertus. Par exemple, les aliments riches en chlorophylle sont aussi riches en minéraux (magnésium, fer, potassium, cuivre…) mais également en vitamine K, une vitamine qui joue un rôle essentiel non seulement dans la coagulation sanguine mais aussi dans la bonne utilisation du calcium (anti-ostéoporose et anti-calcification des artères).
Tous les aliments de couleur verte contiennent de la chlorophylle mais les meilleures sources sont certaines micro-algues comme la Klamath et la chlorella, championnes de la chlorophylle, ainsi que les « herbes » de céréales germées (blé, kamut, épeautre ou orge) ou d’autres variétés de jeunes pousses vertes (tournesol et alfalfa notamment). Les micro-algues peuvent se consommer sous forme de poudre, de paillettes ou de comprimés. Quant aux jeunes pousses, elles donneront leur plein potentiel sous forme de jus fraichement extraits ou déshydratés à basse température : on réalise alors une véritable cure de chlorophylle liquide ultra assimilable et d’action rapide. On peut consommer ces super-aliments quotidiennement, en prenant la précaution de commencer par de petites doses et d’augmenter progressivement les prises, en raison de l’effet détoxiquant de la chlorophylle particulièrement puissant à ces concentrations.
Cependant, même si la teneur en chlorophylle des autres aliments verts est plus faible, il sera intéressant de les inviter au menu chaque jour, notamment les feuilles vertes : salades bien vertes, épinards, cresson, mâche, herbes sauvages (orties, pissenlits...), fanes, herbes aromatiques… à l’état cru pour conserver toutes leurs propriétés. Même les intestins fragiles pourront les consommer sous forme de jus, smoothies ou soupes vertes, ou encore très finement coupés pour mieux les assimiler.
Dans tous les cas, un apport supplémentaire en chlorophylle peut profiter à tous : à ceux qui ont déjà adopté une nourriture riche en végétaux, dont elle potentialisera les bienfaits, comme à ceux qui négligent leur hygiène alimentaire, dont elle compensera en partie les effets dommageables.
© Claudine Richard
Article paru dans Biocontact – Juillet 2011
Bibliographie
The healing power of chlorophyll, Bernard Jensen (Ed. Leslie Goldman)